La Piste des géants - The big trail - 1930

La Piste des géants (The Big trail) est un film américain de Raoul Walsh, sorti en 1930.






Synopsis

Sur les rives du Mississippi, les prétendants à la conquête de l'Ouest s'amassent, prêts pour le départ. Coleman, un jeune trappeur, enquête sur le meurtre de son meilleur ami. Il soupçonne le conducteur de l'une des caravanes et se fait engager comme guide.

Commentaires

• Le film est une ode aux pionniers. Il montre le parcours d'une caravane de l'état du Missouri à l'Oregon et les divers avatars (traversée d'une rivière déchaînée, désert, tempête, neige ...) que les conquérants doivent affronter. La rencontre avec les indiens fait aussi parti des embûches. Elle ne se réduit pourtant pas à une adversité brutale. L'une d'elle se déroule pacifiquement sous l'arbitrage de Breck Coleman, le héros, qui noue d'ailleurs une relation profonde avec certaines tribus et revendique ouvertement son attachement pour ce peuple.
  

• Il s'agit du premier grand rôle de John Wayne.
  

Fiche technique

• Titre : La Piste des Géants
  
• Titre original : The Big trail
  
• Réalisation : Raoul Walsh
  
• Scénario : Marie Boyle, Jack Peabody, Raoul Walsh d'après l'œuvre de Hal G. Evarts
  
• Musique : James F. Hanley
  
• Pays d’origine : Modèle:États Unis
  
• Genre : Western
  
• Durée : 103 min
  
• Date de sortie : 1930
  

Distribution

• John Wayne : Breck Coleman
  
• Marguerite Churchill : Ruth Cameron
  
• Ian Keith : Bill Thorpe
  
• Tyrone Power : Red Flack
  
• Tully Marshall : Zeke
  
• Charles Stevens : Lopez
  
• El Brendel : Gussie
  
• David Rollins : Dave Cameron
  

Le film est sympa.

Il fut un echec commercial qui faillit couter sa carriere à John Wayne.

On ne peut pas lui attribuer l'echec du film car sa prestation d'acteur y est honorable.

Par contre, les seconds roles jouent de maniere trop théatrale ce qui réduit le réalisme du film.

De plus, John Wayne interprete un guide expérimenté et son jeune age enleve de la crédibilité au personnage.

Ce film est peut-etre venu quelques années trop tot dans la carriere du Duke.

Il fut tourné simultanément avec des acteurs Francais (on ne pratiquait pas encore le doublage) et également des acteurs d'une autre nationalité...je ne sais plus laquelle.

Le 1ere role était prévu pour G.Cooper qui se désista. Wayne fut engagé sur les recommandations de Ford.

Merci des précisions JT Chance

Photos et Documents

J'aime bien ce film et John Wayne joue tres bien le personnage de Coleman.
C'est le debut de sa carriere et il est tres jeune et tres beau aussi d'ailleurs et meme si cela ete un echec commercial, il est tres bon a regarder.
je suis en train de penser qu'il y a d'autres films qu'il a joué avec le mot geants dans le titre:
_la piste des geants , au debut de sa carriere
_les geants de l'ouest, au milieu
_le dernier des geants a la fin de sa carriere.
mais il n'y a rien de surprenant car comme acteur c'est un geant.

ça fait une belle photo de famille, avec les indiens derriere,
merci lasbugas.

Lasbugas, encore et toujours merci pour toutes ces photos .

Oui, merci, elles sont vraiment magnifiques ! Nous sommes tous gâtés ici !

Opening ressort deux classiques du western, deux grands films hollywoodiens signés par l'un des grands maîtres d'Hollywood, Raoul Walsh : La Piste des géants réalisé en 1930 et La Blonde et le Shérif en 1958.

Contrairement à de nombreux acteurs, l'arrivée du cinéma parlant, en 1927, a plus rarement été un frein au parcours des cinéastes. Certains s'y sont opposés vigoureusement, la voix étant pour certains une entrave aux expériences formelles. Pourtant, rapidement, plusieurs y ont vu là un moyen d'aller encore plus loin dans l'expérimentation. Raoul Walsh fût un de ces réalisateurs et la Piste des géants, son premier film parlant après plus de 60 films muets tournés depuis 1915, un magnifique exemple.


Célèbre aujourd'hui pour être le premier grand rôle à l'écran de John Wayne, qui n'allait finalement percer que 9 ans plus tard dans La Chevauchée fantastique de John Ford, La Piste des géants est un chef d'oeuvre d'une incroyable modernité, une petite révolution qui n'a pas porté ses fruits suite à son échec commercial. Modernité dans son utilisation de l'espace et des décors puisque pratiquement tout fût tourné dans un milieu naturel, sans utilisation de la transparence ou de décors peints. Ajouté à un casting étonnant puisque Walsh utilise les descendants des survivants du génocide indien, et un scénario qui va au-delà des représentations stéréotypées traditionnelles des gentils cowboys contre les méchants indiens mais qui privilégie la relation de l'homme au monde et à la nature ainsi que l'observation, le film offre une dimension réaliste extraordinaire et peu courante dans à Hollywood à cette époque.



Modernité technique également. Outre les conditions difficiles d'enregistrement du son de l'époque aboutissant à une augmentation non négligeable du poids des caméras, le film a la particularité d'avoir été tourné avec un procédé appelé le Fox Grandeur. Ce qui frappe lorsqu'on le voit, c'est son format pour l'époque. Walsh a tourné son films sur une pellicule 70mm offrant une image plus large, proche du Scope alors que ce dernier n'a été utilisé la première fois qu'en 1953. Malheureusement le coût d'équipement pour les salles étaient trop chers, le procédé fût rapidement abandonné et le film distribué dans une version 35mm avec un format image traditionnel de 1.20.


A un scénario intelligent mais très classique et respectueux des principaux codes du genre, une histoire de vengeance, d'honneur et de courage, ces expérimentations et ce désir de faire évoluer les conditions de tournage apportent, outre un réalisme inédit, une fraicheur et une puissance plastique incomparable qui font du film de Walsh une petite merveille. La Piste des géants n'était que le deuxième western parlant mais il portait en germe tout ce que le genre allait produire de meilleurs jusque dans les années 50.



Il est d'autant plus intéressant de le comparer avec La Blonde et le shérif tourné en 1958, date importante pour Hollywood car c'est une époque où les grands studios sont en crise. C'est à cette période également qu'on peut situer le début de la fin pour le western dont la production va s'effriter peu à peu et qui ne reviendra essentiellement sous de nouvelles formes modernisées, ultra violentes et désabusées chez Peckinpah par exemple ou en Italie avec les westerns spaghetti.


Période de transition, tournant majeur. La Blonde et le shérif, qu'il est bon de revoir pour s'apercevoir qu'il est davantage qu'une gentille comédie, est un film qui s'ancre parfaitement dans l'époque. Si on retrouve ici les codes du western, c'est pour mieux les contourner, s'en amuser, prendre une distance assez forte et ironiser sur le genre. Walsh dont la mise en scène reste brillante, va utiliser à contre emploi ce qu'il a pu faire précédemment dans le genre afin de réaliser un pastiche décapant, notamment en y ajoutant une féroce dose d'humour typiquement « british ». Voir notamment la morale faite aux indiens après l'attaque de la diligence.


L'inadaptation d'un anglais dans une contrée sauvage, semble agir comme un détonateur qui fait exploser le genre dans tous les sens. Les rares moments où le western semble revenir à son état normal sont rapidement mis à mal par le protagoniste, un anglais qui ne cache pas son accent ni son origine. Tout est absurde, tout est grotesque et tout ici est tourné en dérision, autant les anglais que les américains. Plus rien ne va, c'est comme si le genre entier avait été parasité et qu'il volait en éclat, détruisant tous les codes et les valeurs de l'ouest américain que Walsh avait pu mettre en place dans La Piste des géants par exemple.



Le casting est exemplaire. Utiliser Jayne Mansfield ne peut pas être anodin. Bimbo blonde et clone de Marilyn Monroe, elle a été choisie quelques années plus tôt par Frank Tashlin dans La Blonde et moi qui a fait d'elle une sorte d'héroïne en prise de vues réelles des films de Tex Avery. Sa simple présence faisait fondre la glace, exploser les bouteilles de lait et briser les verres des lunettes. Ici, sa présence est plus sobre mais son utilisation par Walsh ne peut que rappeler l'égérie cartonnesque qu'elle fût et alimenter d'autant plus le comique du film. Les costumes et la photographie très colorée et expressive d'Otto Heller, qui fût aussi le chef opérateur d'Alexander Mackendrick dans Ladykillers, l'une des grandes comédies britanniques de l'époque, ne font que renforcer cet aspect.


Sans se moquer ouvertement du genre qu'il admire, Walsh s'en amuse et il réalise ici un excellent film qui préfigure à bien des égards la fin du western traditionnel. Entre La piste des géants, seconde naissance du genre à l'époque du parlant, et La Blonde et le shérif, la boucle est bouclée. Il y reviendra néanmoins pour son dernier film en 1964, La Charge de la 8ème brigade, dans lequel il reprend quelques un des éléments de La Piste des géants. Un dernier film classique mais empreint d'une modernité à laquelle il a sans conteste participé.




IMAGE (9/10) :
Les deux films sont proposés avec des masters HD impeccables. Leur restauration a été une véritable réussite. Ils sont annoncés au format Scope. Si c'est effectivement le cas pour La Blonde et le shérif, le format est bien plus proche du 2.10 d'origine pour La Piste des géants qui est en outre proposé dans une version de 123 minutes alors qu'il n'avait été jusqu'ici édité en Zone 2 France que dans une version standard de 110 minutes. C'est donc un point très positif pour Opening. La colorimétrie est également excellente avec un noir et blanc très contrasté pour le premier et des couleurs brillantes pour le second. Enfin, la définition générale est de bonne qualité.



SON (7/10) :
Les films sont proposés dans un DD mono de bonne facture avec des voix claires et une musique bien présente. Néanmoins, pour La Piste des géants, les conditions d'enregistrement de l'époque et l'utilisation naturaliste des sons d'ambiance rendent l'écoute parfois un peu limitée. A noter la présence d'une VF en 5.1 pour La Blonde et le shérif qui est tout sauf convaincante. En plus d'un doublage approximatif, l'ensemble est utilisé comme un simple son stéréo légèrement amélioré.





COMPLEMENTS : (7/10)
Les deux films sont présentés par Patrick Brion dont on perçoit l'amour qu'il porte à La Piste des géants à l'entrain qu'il met à en parler. Ses présentations sont souvent très historiques et anecdotiques et il replace agréablement les films dans leur contexte.
La Piste des géants est également accompagnée de deux documentaires sur John Wayne. Les deux films se complètent habilement et ils permettent de voir de plusieurs documents d'archive rares et assez longs avec l'acteur. Dommage que l'éditeur n'ait pas inclus le supplément du DVD Zone 1 qui offre une présentation technique et historique du procédé Fox Grandeur.

bonjour a tous.sortie en blu-ray de la piste des geants le 14.02.2012 meuilleur voeux 2012 a tous.andre