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| Sujet: John Wayne "le bulldozer au coeur d'or" Ven 18 Avr - 23:17 | |
| Actualité Grassejeudi 17 avril 2008 André Pister, une vie riche d'anecdotes et de rencontres. : Photo G.M. Roquefort-les-Pins : André Pister, le cuisinier de Beverly Hills
André Pister, un regard bleu plein de malice, l'humour à fleur de peau. Une vie qui défile à vingt-quatre images par seconde, comme les pellicules des caméras de la Warner Bros dont il deviendra le chef cuisinier avant d'ouvrir son établissement de restauration à Beverly Hills. Dans sa maison de Roquefort, où il s'est retiré depuis une vingtaine d'années, les souvenirs affluent. Tout commence en 1944, il a 14 ans, il porte des culottes courtes comme c'est l'usage à l'époque. Il se présente à la porte des Trois Faisans, à Dijon, établissement gastronomique réputé où il entend suivre son apprentissage. On l'accepte. Pas de rémunération, des horaires à faire frémir d'horreur les partisans des trente-cinq heures. C'est, alors, le tribut à payer pour apprendre le métier. André garde néanmoins de cette période un souvenir ému, notamment lorsqu'il évoque la figure légendaire du chanoine Félix Kir dont la maison jouxtait le restaurant. Un personnage truculent qui s'est illustré non seulement par le « blanc cassis » qui porte son nom, mais surtout en raison de sa carrière politique. « Quelquefois, se souvient André, la bonne me demandait de faire cuire un gigot pour l'ecclésiastique. Et comme il n'y avait pas d'argent, elle me donnait, en guise de pourboire, un cigare qu'elle prélevait dans la réserve du chanoine ».Avec désormais un solide bagage professionnel, André décide de parfaire sa formation chez Dumaisne, prédécesseur de Bernard Loiseau, à Saulieu. Puis ce sera la Normandie, Paris et Antibes où il est engagé à « La Bonne Auberge ». Un établissement de renom fréquenté par nombre de vedettes du grand écran qui faisaient, alors, les belles heures de la Riviera. C'est là qu'il rencontrera Michèle Morgan, Jean Marais, Sean Connery, mais aussi la môme Piaf et Théo Sarapo, la Duchesse et le Duc de Windsor... D'autres personnages, plus énigmatiques, fréquentent aussi le restaurant. « Un jour, précise André, alors que j'arpentais la colline antiboise, un homme m'interpelle pour savoir ce que je faisais. C'était le président de la République, Vincent Auriol. J'étais en train de cueillir du fenouil sauvage pour préparer son loup grillé. » Il rejoint bientôt Monaco où il est engagé en qualité de chef saucier à l'Hôtel de Paris. C'est l'époque de l'idylle romantique entre le prince Rainier et Grace Kelly. Une rencontre qui trouvera son aboutissement lors d'un mariage grandiose. « Nous étions soixante-quinze cuisiniers, se rappelle André, et il fallait pourvoir à la restauration de plus de cinq mille convives ». Mais l'homme a soif d'aventure et veut découvrir le monde. En 1957, il obtient un contrat à l'Hôtel Tamanacco à Caracas. C'est là, sous le ciel vénézuélien, qu'il rencontre Lucia, une jolie brunette d'origine italienne, dont il partage toujours la vie. On lui propose les fourneaux du palais Miraflores, résidence officielle du président de la République. Mais sa jeune compagne craint pour la vie de son amoureux. Le pays est politiquement instable et les tentatives de pronunciamiento succèdent aux coups d'État avortés. Ils renonceront et regagneront la France, avant de s'embarquer sur le Queen Elisabeth pour rallier New York. Après avoir connu le ciel azuréen, difficile de s'acclimater aux rigueurs météorologiques de « Big Apple ». On boucle les valises, direction la Californie, plus précisément Los Angeles et Sunset Boulevard. Là, ce sera la rencontre décisive avec Jack Warner qui préside aux destinées de la Warner Bros à Hollywood. C'est dans cet univers particulier qu'André rencontrera Franck Sinatra, Samy Davis junior, mais aussi John Wayne un bulldozer au coeur d'or et Petula Clark qui souhaitait des pommes de terre dans sa bouillabaisse. C'est là aussi, se souvient-il avec émotion, qu'Audrey Hepburn lui réclama avec détermination la recette de ses crêpes « Bagatelle ». Bagatelle, c'est le nom que choisira André lorsqu'il ouvrira son restaurant à Beverly Hills, haut lieu du cinéma et du monde des affaires. Un établissement fréquenté par de nombreux acteurs : Jack Lemmon, Glenn Ford, Sydney Poitier, Gregory Peck, Johnny Foster et d'autres, non moins célèbres. À plusieurs reprises, affirme le chef cuisinier, des ambassadeurs de Max Factor sont venus acheter des plats à emporter. C'était l'époque où Jacques Médecin et son épouse, Ilène (que l'on disait être la nièce du magnat des cosmétiques) avaient quitté Nice pour la Californie... G. M. Nice-Matin | |
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| Sujet: Re: John Wayne "le bulldozer au coeur d'or" Ven 18 Avr - 23:19 | |
| Rio Bravo il faut que tu ailles nous l'ITW celui-là il vit à Grasse, il a cuisiné pour le Duke et un tas de stars | |
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