John Wayne, un homme, une légende
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 La rivière rouge - Red River - 1948

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Vixare
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MessageSujet: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeMer 5 Sep - 13:39

La rivière rouge-Red River-1948



Epique, tragique, élégiaque : la quintessence du western.

L’argument : Quatorze ans plus tôt, la fiancée de Tom Dunson (John Wayne) a été tuée lors d’une attaque indienne. Fin de la guerre de Sécession : devenu baron du bétail texan, il décide, pour éviter la banqueroute, d’emmener son troupeau vers le Nord. Accompagné par son fils adoptif (Montgomery Clift) et une équipe de cow-boys, il ouvre, avec neuf mille têtes de longhorns, ce qui deviendra la mythique piste de la transhumance vers les premières lignes de chemins de fer et les grands abattoirs du Missouri, le "Chisholm trail". Chemin faisant, cet homme arrogant, violent et injuste se met son équipe à dos, qui finalement le destitue et choisit son fils adoptif pour le remplacer. Tout les éléments sont en place pour que se déroule la tragédie œdipienne.

Notre avis : Depuis La chevauchée fantastique [1], John Wayne était une star. De son propre avis, c’est ce film-ci qui a fait de lui un acteur véritable. Sous la férule de Hawks, il réussit une étonnante composition de patron paranoïaque, sûr de lui et parfaitement tyrannique. Un homme qui cache ses blessures intérieures sous une carapace d’abominable despote. Ce sera, sans conteste, l’une des meilleures prestations de la carrière du Duke (on notera au passage que Gary Cooper avait refusé le rôle, trouvant le personnage par trop antipathique). Pour lui faire face, un freluquet inconnu et qui crève l’écran. Montgomery Clift, acteur de théâtre à Broadway, décroche la timbale avec ce rôle de fils rebelle qui lui va comme un gant et le propulse parmi les étoiles.
Histoire d’un conflit de générations, La rivière rouge (que l’on compare souvent pour son thème aux Révoltés du Bounty) est aussi un western magnifiquement élégiaque qui prend son temps à accompagner la progression de l’énorme troupeau à travers des territoires encore presque vierges. A mesure qu’hommes et bêtes avancent, la situation s’envenime et l’on imagine que rien ne pourra résoudre le conflit sinon la mort d’un des deux protagonistes. Mais Hawks n’a pas voulu de cette fin-là (celle du livre qui l’a inspiré [2]) et fait intervenir une femme à poigne (Joanna Dru) qui saura s’interposer pour éviter le pire. Une conclusion un peu tirée par les cheveux et qu’on oublie vite pour ne se souvenir que des deux splendides heures qui l’ont précédée et qui retracent, dans un magnifique noir et blanc, une odyssée pleine de dangers et de tensions. La rivière rouge est un film au souffle épique qui peint en mémorables séquences, avec une grande intensité et beaucoup de finesse aussi, une histoire à niveau humain. La quintessence du western.


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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeMer 5 Sep - 13:39

La rivière rouge

La rivière rouge - Red River - 1948 0245pp

Red River
Genre: Western
Pays: USA
Année: 1948
Réalisateur : Howard Hawks
Avec : John Wayne, Montgomery Clift, Joanne Dru…

Ted Dunson et Groot suivent un convoi de pionniers faisant route vers la Californie. Ils décident pourtant de l’abandonner pour tenter leur chance au Texas. Ne souhaitant pas que sa fiancée encourre les dangers qu’il risque de rencontrer, Ted lui fait ses adieux en lui léguant un bracelet ayant appartenu à sa mère. Il retrouve celui-ci sur le poignet d’un indien mort : le convoi a été massacré et seul un jeune garçon, Matthew Garth, y a miraculeusement survécu. Dunson décide de le recueillir et de l’élever comme son propre fils. Parvenu sur les bords de la Rivière Rouge, Dunson imprime sa marque sur son taureau et la vache de Matt : il souhaite que ces deux bêtes soient à l’origine d’un futur grand cheptel. Il s’approprie des terres sur lesquelles, à force de travail, ce qu’il avait prévu se concrétise. En effet, 14 ans plus tard, le voici propriétaire d’un vaste domaine et à la tête d’un immense troupeau qu’il ne peut malheureusement plus vendre : la guerre de Sécession ayant fait des ravages dans le Sud, la région est désormais trop pauvre et les éventuels acheteurs inexistants. Dunson se met alors en tête d’aller au Missouri avec son troupeau, et ni les voleurs de bétails, les intempéries et les dangers du voyage ne semblent pouvoir entamer sa détermination…

Borden Chase est l’auteur de cette histoire appelée alors à devenir un immense classique du western. Il la tire de son propre roman The Chilsom trail, à la demande de son ami Howard Hawks qui en a acheté les droits. Mais Hawks fera également intervenir un autre scénariste de renom, Charles Schnee, qui apporte ses propres modifications à l’histoire.
Fin connaisseur de « l’Ouest sauvage », Chase avait à l’origine inscrit son roman dans une trame historique précise : en effet lors de la guerre de session la majorité des fermiers texans s’enrôlent, laissant le bétail à l’abandon s’accroître plus que d’ordinaire. A la fin du conflit, les sudistes vaincus n’avaient plus les moyens de se payer de la viande de bœuf. Alors que dans le Nord du pays on en manquait cruellement suite aux augmentations de populations dues à l’arrivée d’immigrants. Le livre narre donc les aventures des deux hommes qui ouvrent officiellement cette piste pour le bétail après avoir fait franchir La rivière rouge à 250 000 têtes en 1866.

L’histoire de ce western est donc plutôt ambitieuse pour un Howard Hawks qui réalise ici ses premiers pas dans un genre qui lui vaudra la célébrité. C’est également la première foi qu’il tourne avec John Wayne. Le rôle de Dunson était à l’origine prévu pour Gary Cooper, mais celui ci s’effraie devant ce rôle de personnage mégalomane et antipathique et refuse de salir ainsi son image de « bon américain ». C’est alors que John Wayne, de moins en moins satisfait des critiques qui dénigrent ses dons de comédiens, s’intéresse à ce rôle ambigu : il voit la possibilité d’exprimer toutes les nuances de son jeu d’acteur dans ce personnage à la psychologie fouillée. Apprenant la nouvelle, John Ford (autre très grand nom du western, est-il besoin de le rappeler ?), qui avait tourné La Chevauchée fantastique avec Wayne, envoie une note à Hawks disant : "Prends soin de mon gars Duke et fait un bon film".
La rivière rouge est également le premier (et seul) film que Hawks produira via sa propre compagnie Monterey Productions. Les difficultés rencontrées lors d’un tournage qui s’avéra un gouffre financier et ralenti par les fantaisies du climat sonneront le glas de la société fraîchement créée et Hawks ne renouvellera jamais l’expérience.

Pourtant son film est une très grande réussite, alliant un scénario ingénieux, un casting idoine et une mise en scène des plus réussies.
Outre John Wayne, le casting comporte toute une galerie de seconds rôles qui ont marqué le western : Harry Carey et son fils qui font parie des acteurs fétiches de Ford avec Hank Worden, mais aussi Walter Brennan, qui avait déjà joué dans le Port de l’angoisse de Hawks et qui le retrouvera dans le mythique Rio Bravo, ou la très jolie Joanne Dru (qui jouera aussi dans La charge Héroïque de Ford) et le jeune premier Montgomery Clift qui campe un Matt très charismatique.
Le casting est d’autant plus primordial que Hawks a pour ambition de distinguer son film des autres westerns de cette époque en lui donnant un coté « adulte » via ses personnages très fouillés. Là où les westerns son réputés pour mettre en exergue les valeurs traditionnelles américaines au moyen de personnages héroïques mais stéréotypés, Hawks fait du héros un personnage héroïque certes, mais obstiné à un tel point qu’il en devient tyrannique et sadique : au début du film il n’hésite pas à se séparer de la femme qu’il aime (dans un plan absolument sublime qui fera école), puis il ne vole pas au secours du convoi attaqué par les Indiens, estimant qu’il est déjà trop tard et ainsi de suite… Son caractère deviendra de plus en plus dur avec les années et il faut le voir annoncer froidement qu’il préfère pendre les déserteurs plutôt que les tuer d’une balle. Face à ce personnage plutôt antipathique (mais magistralement interprété par le très grand John Wayne), Hawks oppose celui de Groot, qui fait office de ressort comique. Notamment grâce à un de ces gags à répétition qu’il aime tant où l’on voit le pauvre Groot contrait de partager avec un indien son dentier, dont il a perdu la moitié au poker !
Il y a aussi le charismatique Matt, considéré comme un fils pas Dunson, mais dont il accepte de plus en plus mal le sadisme et la tyrannie. Hawks explore les relations entre ses personnages, et n’hésite pas à les complexifier. Ainsi, en suivant l’évolution de ses personnages, Hawks instaure tranquillement une véritable tension morale, qui deviendra de plus en plus forte jusqu’à éclater lors du dénouement.

La mise en scène de virtuose du réalisateur s’allie avec un rythme plutôt lent, qui pourra décevoir ceux qui s’attendent à de tumultueuses scènes d’actions illustrant la bravoure des hommes. Le film ne manque cependant pas de scènes spectaculaires, mais celles-ci permettent plutôt d’illustrer la rudesse de la vie à l’époque. En ce sens le film revêt un caractère quasi documentaire, et Hawks a soin de détailler tous les évènements quotidiens de la vie de ces cow-boys.

La rivière rouge est assurément un très grand Western, par la richesse de ses thématiques et la puissance des images. C’est à la fois une œuvre à la grandeur épique et à dimension humaine. Un très grand film à voir absolument.


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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeMer 5 Sep - 13:40

La rivière rouge - Red River - 1948 Clift4


Borden Chase et Howard Hawks se connaissent bien, faisant tous deux de l’équitation ensemble. En 1946, Hawks décide d’acheter les droits du roman ‘The Chilsom trail’ de Chase. Ce dernier, en outre excellent connaisseur du vieil Ouest, est engagé par Hawks pour écrire l’adaptation de sa propre histoire. Jusqu’ici Chase n’avait écrit que d’obscurs et médiocres scripts comme celui de Alerte aux marines. La rivière rouge allait le propulser aux avant-postes et il donnera par la suite de quoi faire jouir les amateurs de westerns les plus difficiles avec son travail sur Winchester 73, Les affameurs, et Je suis aventurier de Anthony Mann ou bien encore Vera Cruz de Robert Aldrich. Son association avec Hawks se passant assez mal, Chase s’indignant à la moindre virgule changée à son scénario, le réalisateur fait appel à un débutant qu’il créditera même de la majeure partie de cette histoire plus ou moins inspirée de celle des ‘Révoltés du Bounty’ (Dunson ayant de nombreux points communs avec le capitaine Bligh), Charles Schnee, qui venait alors d’abandonner le droit pour le cinéma. Il apportera de nombreuses modifications au script de Chase dont entre autres, le personnage de la fiancée de Dunson. Ce second jeune scénariste pourra lui aussi s’enorgueillir d’avoir écrit ensuite quelques autres purs chefs-d’œuvre tels Les amants de la nuit de Nicolas Ray, Convoi de femmes de William Wellman ou encore Les ensorcelés de Vincente Minnelli. Avec deux écrivains de cette trempe, le résultat ‘scénaristique’ ne pouvait être que de très haut niveau, ce qu’il est assurément même s’il fut grandement expurgé pour pouvoir être accepté par la censure.

Le roman de départ était basé sur des faits historiques bien précis. Pendant la guerre de Sécession, la majorité des cow-boys texans s’étant enrôlée, le bétail négligé et livré à lui-même s’était accru plus que d’ordinaire et était estimé à plus de 5 000 000 de têtes à la fin du conflit. Les ‘carpetbaggers’ ayant ruiné le pays et s’étant tout approprié, les ‘Sudistes’ n’avaient plus les moyens de se payer de la viande de bœuf. En revanche dans le Nord, où les immigrants s’étaient multipliés, on en manquait cruellement. Vers la fin de 1865, un métis nommé Jesse Chilsom partit avec un chariot du Kansas pour se rendre à Fort Worth au Texas, marquant sa route par des monticules de terre, la fameuse ‘Chilsom trail’. C’est lui qui apporta dans le même temps aux Texans la nouvelle que le bétail atteignait jusqu’à 50 dollars la tête dans le Nord. La solution était toute trouvée et le récit narrait le destin de deux hommes dont l’importance fut immense pour l’économie et l’histoire de leur pays, ayant ouvert officiellement cette piste pour le bétail après avoir fait franchir la Rivière Rouge à 250 000 têtes en 1866. Pour pouvoir coller le plus étroitement possible à ce récit ‘bigger than life’, il semblait évident que Hawks allait devoir sortir des studios pour aller tourner en extérieurs et ce nouvel enjeu allait s’avérer aussi difficile pour l’équipe qu’il l’avait été pour les convoyeurs et du même coup les personnages du film.

Avec un récit d’une telle ampleur Hawks a en tête de faire une œuvre importante. Pour cela il souhaite engager Gary Cooper pour jouer Dunson mais le caractère antipathique, sadique et mégalomane du personnage effraye l’acteur qui s’enorgueillissait alors d’une image publique de ‘bon américain’. Charles K. Feldman, l’associé de Hawks, avait John Wayne sous contrat : ce dernier vexé que son don de comédien soit dénigré par la critique décide de tenter l’expérience estimant que ce type de personnage, nouveau pour lui, donnera enfin l’occasion de prouver son talent éclectique. John Ford envoie cette note à Hawks avant le début du tournage : "Prends soin de mon gars Duke et fait un bon film". Une chose pourtant fait hésiter John Wayne, une chose qu’il craint de ne pas être capable de faire, jouer un homme plus âgé que lui. Son Dunson est pourtant mémorable et il nous prouvera encore l’année suivante que sa crainte était non fondée puisqu’il fera du Nathan Brittles de La charge héroïque le plus émouvant personnage qu’il n’ait jamais eu à interpréter. En outre, la bienheureuse association Wayne-Hawks offrira par la suite aux cinéphiles d’autres occasions de se réjouir avec, excusez du peu, Rio Bravo, Hatari et El Dorado. Pour l’anecdote, la fameuse scène du doigt coupé dans La captive aux yeux clairs avait été prévue pour ce film mais John Wayne la refusa faute de la trouver drôle malgré la conviction de Hawks à ce sujet. Plus tard, la voyant interprétée par Kirk Douglas, il hurlera de rire et avouera honteux à Howard Hawks "Si tu me soutiens désormais qu’un enterrement est drôle, je tournerai un enterrement".

L’équipe de cow-boys que Wayne-Dunson a sous ses ordres est composée d’innombrables seconds rôles qui ont peuplé et peupleront encore le western : Harry Carey, son fils et Hank Worden, acteurs fétiches de la troupe ‘fordienne’ ; Walter Brennan, mémorable Stumpy par la suite, qui sert ici de pendant humoristique au personnage très dur de John Wayne pour en atténuer la sécheresse et qui, par exemple, se voit obligé de partager son dentier avec un indien, celui-ci en ayant gagné la moitié au poker (ce qui est l’occasion d’un gag à répétition comme Hawks les aimait tant), Noah Berry Jr, Paul Fix…En revanche, pour jouer Matt, Hawks recrute un débutant qu’il a vu sur scène à Broadway ; ce sera le premier rôle de Montgomery Clift qui, malgré son jeu tout en intériorité, se révèlera formidablement charismatique. Le principal personnage féminin, qui n’arrive pas dans le film avant la moitié du métrage et qui ne bénéficie pas d’un long temps de présence à l’écran, est pourtant inoubliable. L’actrice n’est autre que la merveilleusement belle et talentueuse Joanne Dru que l’on retrouvera en tête d’affiche et qui illuminera encore deux chefs-d’œuvre absolus de John Ford en 1949 et 1950 : La charge héroïque et Le convoi des braves. C’est elle qui apporte une chaleur nouvelle au film après cette première heure d’une grande sécheresse.

................suite...............


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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeMer 5 Sep - 13:40

.............suite............

Rajoutons à la perfection du casting et à l’intelligence du scénario, la présence d’autres techniciens chevronnés qui offriront à Hawks le meilleur d’eux-mêmes. Hawks désirait avoir Gregg Toland en tant que chef opérateur, se rappelant de son travail sur Les raisins de la colère qui l’avait impressionné par ses images des paysages de l’Ouest, mais Samuel Goldwyn refuse de le prêter. Il se tourne donc vers Russell Harlan, ce dernier n’ayant pas encore réellement percé dans la profession : sa photographie en noir et blanc (Hawks trouvant le technicolor trop criard pour son épopée) est absolument splendide, aussi bien pour les scènes de jour que pour celles de nuit, et leur collaboration s’étendra sur sept autres films. Autre complice du réalisateur qui lui écrira encore 4 autres scores, Dimitri Tiomkin à la musique qui compose pour l’occasion des thèmes inoubliables dont celui du générique, qui servira une nouvelle fois pour la célèbre chanson ‘My rifle, my poney and me’ dans Rio Bravo, et surtout, un thème d’amour plein d’élan qui fait s’envoler les plus belles scènes à un niveau de lyrisme rarement atteint dans le genre. N’oublions pas de complimenter aussi le remarquable travail fourni par le réalisateur de seconde équipe, Arthur Rosson, qui s’est occupé de la plupart des impressionnants plans d’ensemble avec le bétail dont la scène de ‘Stampede’ (panique) qui demeure encore aujourd’hui d’une efficacité redoutable. Tantôt discrète et caressante, tantôt nonchalante et contemplative (annonçant La captive aux yeux clairs), tantôt virtuose et stupéfiante (l’attaque des indiens au début), tantôt sèche et tendue, la mise en scène de Hawks n’est pas en reste, cela va de soi.

Dès la fin du générique et les pages d’un cahier intitulé ‘Early tales of Texas’ servant de fil directeur au récit, on sent immédiatement que le réalisateur vient de créer un archétype, un modèle qui sera difficilement ‘surpassable’. Les premières images, montrant les adieux de Dunson et de sa fiancée, leurs silhouettes se découpant sur le ciel, au milieu de paysages grandioses remplis de chariots et couronnés de nuages imposants et presque irréels à force de beauté, soutenues par le beau thème d’amour de Tiomkin, font partie, à l’instar de celles de Monument Valley par John Ford, des plus immédiatement liées corps et âmes au western. Le côté épique de ce film est directement prégnant dès ce moment là et il ne nous lâchera presque plus si ce n’est lors de ‘stocks-shots’ filmés en studio et qui aujourd’hui paraissent assez pénibles à regarder, comme celui de la chevauchée des cow-boys pour aller aider le convoi attaqué par les Indiens. Très mauvaise trouvaille que ces quatre plans successifs filmés de biais en studio faisant voir les héros visiblement perchés sur de vulgaires chevaux de bois et se trémoussant pour faire croire à une quelconque cavalcade. Il en va de même pour le départ du convoi donné par des cris d’allégresse poussés par tous les membres de l’expédition, ces cris ayant visiblement été enregistrés dans un studio de quelques mètres carrés, l’écho étant épouvantable et anti-réaliste au possible. Deux faux pas dans un ensemble magnifique. Mais nous ne pouvons pas trop lui en tenir rigueur, les tournages en extérieurs pour les westerns s’étant surtout généralisés la décennie suivante.

Hawks voulait faire ‘enfin’ un western adulte ; il réalise un western exemplaire. Ceci dit, un peu de modestie monsieur Hawks ; d’autres ‘westerns adultes’, même s’ils n’étaient pas légion, sont sortis avant La rivière rouge, pas très sympa pour les camarades ce ‘enfin’ ! Pourtant il est vrai que là où le film de Hawks se démarque un peu de ses prédécesseurs, c’est avant tout dans sa description du personnage étonnant de Tom Dunson et de ses relations avec son cadet Matthew Garth. Rarement le protagoniste principal d’un western, qui plus est interprété par John Wayne réputé pour sa droiture et symbole des valeurs traditionnelles américaines, n’aura été aussi impitoyable, cruel, vindicatif et antipathique de prime abord. Déjà dans la première partie du film, Dunson n’hésite pas une seconde à se séparer de sa compagne, il ne se précipite pas au secours du convoi estimant qu’il est déjà trop tard, il ne tergiverse pas quand il s’agit de tuer les propriétaires de la terre dont il souhaite s’emparer ("J’y suis j’y reste"). On comprend alors le pourquoi de ses actions (autres temps, autres mœurs) mais on est obligé d’avouer que sa froide détermination lui fait employer des méthodes plutôt expéditives. Devenu gros propriétaire, son entêtement s’est accentué ("change d’avis une fois dans ta vie" lui demandera Groot). Encore plus amer et résolu, il se croit libre d’établir ses propres règles ("La loi c’est moi") et estime que ses décisions doivent être suivies à la lettre : il ne veut même pas imaginer avoir tort, qu’il puisse exister un autre itinéraire meilleur que celui qu’il a choisi, une discipline autre que celle qu’il impose à ses hommes. En bref, il ne doit pas montrer de faiblesse quitte à faire fausse route. Sa mégalomanie le fait presque s’ériger en juge divin : à chaque mort entravant son périple, il demande à se charger personnellement de lire les prières ; en gros, je tue et je prie pour son âme. Plus le temps passe, plus il se renferme et se durcit : il refuse même d’avoir le moindre scrupule et s’arroge les pleins pouvoirs de vie et de mort sur ses hommes. Après des journées harassantes, il n’a même pas un mot de félicitation ou de remerciement pour ses hommes, estimant qu’ils ont fait leur boulot, point ! Ce portrait peu reluisant doit en étonner plus d’un et pourtant sa rudesse n’était-elle pas nécessaire à la réussite de cette entreprise surhumaine ?

Hawks répond d’une certaine manière par l’affirmative car, à entreprise démesurée, homme démesuré et sans lui, la plupart des convoyeurs auraient déjà fait demi-tour, sans son opiniâtreté, la gageure n’aurait certainement pas été gagnée ; dans ce sens, Dunson est bien dans la continuité des grands personnages ‘hawksiens’, des hommes qui aiment le travail bien fait, des professionnels comme les a toujours aimés le réalisateur. Et pourtant, ce n’est pas Dunson qui va finir le difficile périple puisqu’il sera abandonné à la fois par son plus fidèle ami et par l’enfant qu’il a voulu faire à son image : "Tu vas marquer tout le Texas sauf moi" lui disait déjà le jeune Matt, annonçant par avance sa part de révolte. L’essentiel de l’intrigue purement dramatique est justement centré sur les rapports difficiles qui se transforment en antagonisme sans merci entre le père et le fils. Leurs relations au départ basées sur l’admiration et la fascination tournent, les difficultés surgissant, à l’agressivité et à la rébellion. Entre temps, ils auront tous deux eu l’occasion de faire la connaissance d’un autre personnage mémorable de la filmographie de Hawks, Tess Millay : cette femme n’apparaîtra qu’au bout de plus d’une heure de film, n’aura que trois grandes scènes à jouer mais elles demeurent pour ma part les plus belles. Et qu’on ne me parle pas de clichés ou d’archétypes pour ce personnage, d’une modernité incroyable surtout dans un western, seule véritable ‘adulte’ du film. Venant de tomber amoureuse de son sauveur, elle le viole presque la première fois où ils se retrouvent seuls (splendide scène d’amour très osée pour l’époque entre Joanne dru et Montgomery Clift). Femme forte au caractère bien trempé, insoumise et opiniâtre elle aussi, elle est prête à tuer Dunson si elle n’arrive pas à le convaincre de l’inutilité et de la bêtise de son entêtement à vouloir tuer son bien-aimé (sommet émotionnel de ce western, cette scène mérite de rester dans les anthologies ne serait-ce que pour prouver à ses détracteurs le génie de John Wayne). A la fin, devant l’infantilisme des deux héros, elle éclate de rage et évite ainsi l’irréparable en leur révélant la véritable nature des sentiments qui les unissent, tout au moins une estime réciproque si ce n’est un amour filial ou paternel. Conspuée par Borden Chase qui faisait mourir Dunson, cette ultime scène a été entièrement voulue et réécrite par Hawks lui-même qui refusait de voir succomber l’un de ses héros afin que les spectateurs sortent heureux de la salle : mission accomplie, le sourire béat qui vient éclairer notre visage lors de l’apparition à l’écran de ‘the end’ en est la preuve.

Ce film ample au rythme lent, bien représentatif de Hawks par son attention aux liens unissant des hommes au fort professionnalisme engagés dans une tâche dangereuse, est une œuvre qu’il s’agit d’apprivoiser et qui pourra lors d’une première vision sembler sèche, vous laisser sur votre faim si vous vous attendez à y trouver d’innombrables scènes spectaculaires. Il n’en manque cependant pas, témoin celles de la première attaque indienne d’une virtuosité et d’un dynamisme stupéfiant ou encore la débandade du troupeau ; mais dans l’ensemble, Hawks ne néglige pas l’aspect documentaire et prend ainsi son temps pour filmer le travail quotidien et exigeant de ces cow-boys, le rassemblement incessant des bêtes éparpillées, la vie épuisante, monotone et dangereuse de ces hommes qui nous semblent très proches par la chaleur humaine qui se dégage de la vision que nous en offre Hawks. Le film ne manque ni d’humour, ni de santé, ni de vigueur, ni de franchise mais Hawks n’hésite pas non plus à laisser au montage une scène de plus de cinq minutes montrant le passage à gué d’une rivière par le troupeau (9000 bêtes ont participé au tournage). Nous ne lui donnerons pas tort d’avoir eu le courage de le faire puisque cette séquence, par son découpage, son ampleur, son montage et la beauté de ses images, restera encore très longtemps dans les esprits. Odyssée personnelle, entreprise démesurée (comme le sera celle de son second western, La captive aux yeux clairs), œuvre à la fois épique et à dimension humaine, western dans lequel les paysages et la nature sont presque aussi importants que les hommes, ce film est tout cela et plus encore : je vous laisse maintenant le plaisir de le découvrir ou le redécouvrir ; il fait assurément partie des nombreux sommets de la filmographie étonnante et diversifiée de Howard Hawks.
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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeMer 5 Sep - 23:46

Bonne complicité Duke-Clift pour ce très bon western avec un JW bien vieillit quand même Laughing
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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeJeu 6 Sep - 6:18

Vixare a écrit:
Bonne complicité Duke-Clift pour ce très bon western avec un JW bien vieillit quand même Laughing


John Wayne n'a jamais hésité à se viellir pour certains roles (ex : Le capitaine Nathan Brittles dans "La charge héroique") au contraire de bien des stars de l'époque, comme quoi il jouait plus dans des roles de composition qu'on ne le dit.
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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeDim 24 Fév - 22:50

La voix de le VF désempare un peu au début.

La VO serait plus longue mais je ne sait pas ce qu'elle apporte de plus à ce film sans temps morts.

Harry Carey y est superbe.
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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeMar 29 Sep - 17:23

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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeVen 26 Mar - 18:20

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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeVen 9 Avr - 17:26

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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeSam 12 Juin - 19:14

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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeMer 4 Aoû - 19:47

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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeDim 29 Aoû - 18:05

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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeMer 1 Sep - 20:20

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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeJeu 2 Sep - 17:14

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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeVen 3 Sep - 16:28

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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeDim 5 Sep - 19:42

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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeSam 27 Nov - 13:09

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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeMar 24 Mai - 18:23

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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeMer 28 Nov - 12:07

Le film version intégrale en Vf



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MessageSujet: la riviere rouge   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeSam 1 Déc - 16:23


sortie le 5 mars 2013


La Rivière rouge - Blu-ray

Red River

USA - 1948

Charles K. Feldman Group, Monterey Productions

Fiche
Critique
News sur ce DVD
Avis des lecteurs


Synopsis

Un riche propriétaire terrien et son fils adoptif traversent l’Ouest américain avec leur troupeau. Au coeur de ce voyage épique, de nombreuses tensions apparaissent, notamment entre le père et le fils, jusqu’à arriver à un véritable duel…

Proposer une bande annonce…


RéalisationHoward HawksAvec…John WayneMontgomery CliftJoanne DruWalter BrennanColeen GrayHarry CareyHistoire originaleBorden ChaseScénarioBorden ChaseCharles SchneeMusiqueDimitri Tiomkin
Date de sortie en salle 6 juillet 1949ÉditeurWild Side VideoDistributeurWarner Home Vidéo FranceRéférence1000371489Annoncé pour le 6 mars 2013

Durée133 min.Nombre de disque(s)2FormatBD-50, DVD-9
BoîtierCoffretBitrateAuthoring

Suppléments

Coffret-livre contenant :
•le Blu-ray du film
•le DVD du film
•le livre exclusif écrit par Philippe Garnier, illustré de photos et documents d’archives rares (80 pages)

Bonus vidéo
Documentaire sur la restauration du film
Le film dans sa version courte Director’s Cut d’Howard Hawks inédite


Détails


Pépins

- Aucun connu à ce jour.


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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeDim 2 Déc - 8:32

Merci pour l'info Wink
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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeMer 30 Jan - 12:47

LA RIVIÈRE ROUGE d'Howard Hawks: restauration HD pour ce classique western




Un riche propriétaire terrien et son fils adoptif traversent l’Ouest américain avec leur troupeau. Au cœur de ce voyage des tensions apparaissent, notamment le père et le fils, jusqu’à arriver à un véritable duel.

Communiqué
Tourné à la fin de l’été 1946, LA RIVIÈRE ROUGE marque un tournant à la fois pour Howard Hawks et pour sa vedette John Wayne, mais aussi pour le western en général. Hawks n’en a encore jamais fait, mais en réalisera encore quatre, dont trois avec le Duke. Le film (son premier) fera aussi de Montgomery Clift une icône culturelle instantanée.

Durant les années 1946-47, le western s’émancipe, intéresse les grands studios, et traite pour la première fois de thèmes adultes comme le vieillissement, la soif d’empire, le racisme, sans oublier le complexe d’Oedipe.

Sur un fond de fresque historique (l’épopée de la "Chisholm Trail" – 5 000 têtes de bétail poussées par 30 hommes sur 1 500 kilomètres en territoire indien), et en dépit de morceaux de bravoure spectaculaires, Hawks reste fidèle à son art et privilégie les personnages.

Sortie le 6 Mars 2013 chez Wild Side Vidéo en Édition DVD+Blu-ray+Livre

LA CONQUÊTE DU WESTERN PAR HOWARD HAWKS est proposé avec un livre exclusif de 112 pages rédigé spécialement par Philippe Garnier qui revient sur (…), illustré de photos et de documents d’archives rares.

LES COMPLÉMENTS
Le film dans sa version longue inédite (Blu-ray, VOST)
Autopsie d’un montage (16’) / Bande-annonce

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES DVD
Master restauré en HD - Format image : 1.33, 4/3 - Format son : Anglais et Français Dolby Digital - Sous-titres: Français
Durée : 2h02

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES Blu-ray
* Master restauré en HD - Format image : 1.33 - Résolution film : 1080, 24p - Format son : Anglais et Français DTS Master Audio 5.1 Sous-titres : Français - Durée : 2h07
* [ Version longue du film ] Master restauré en HD - Format image : 1.33 - Résolution film : 1080, 24p
Format son : Anglais DTS Master Audio 5.1 Sous-titres : Français - Durée : 2h13
Prix public indicatif : 24,99 Euros le Coffret DVD+Blu-ray+Livre



Note technique importante de Giordano Guillem, responsable Technique chez Wild Side Vidéo (et amateur de westerns)

Nous avons le plaisir de présenter Red River dans une double édition : la version longue initiale dont la narration est illustrée par un livre (133’) et la version courte définitive, validée par Hawks, dont le récit est éclairé par une voix-off (127’). Outre la différence de narration, la version courte présente un montage plus resserré avec la suppression de plusieurs scènes et une partition musicale plus sobre.

Malheureusement, faute d’élément-film 35 mm exploitable, cette version n’a pas fait l’objet de transfert vidéo récent et aujourd’hui, les seuls masters SD (définition standard) existants sont de qualité indigne. Actuellement, le seul master vidéo disponible en HD (haute définition) correspond à la version longue.

Dans l’impossibilité d’exploiter en l’état la version courte, nous avons pris le parti de la remonter à partir de la version longue HD. Nous avons créé, dans un premier temps, un élément intermédiaire HD composé des plans communs aux deux versions. Toutes les séquences spécifiques de la version longue (plans avec livre, scènes additionnelles et génériques) ont ainsi été supprimées. Parallèlement, à partir du master SD, nous avons isolé toutes les séquences propres à la version courte (plans en voix-off, scènes additionnelles et génériques).

De qualité extrêmement médiocre, elles ont été restaurées, étalonnées et upgradées avant d’être réinsérées sur l’élément intermédiaire HD. Notre attention a surtout porté sur les plans en voix-off, particulièrement abîmés. Ces plans truqués, montés en une succession de fondus enchaînés, souffraient d’images manquantes. Elles ont été remplacées par les images HD correspondantes, permettant à l’ensemble de retrouver sa fluidité originale.

Le travail de conformation de la version courte a été réalisé à l’image près pour obtenir in fine, en qualité HD, la réplique exacte du master SD. Au même titre que l’image, nous pouvions espérer exploiter le son de la version longue, de meilleure facture, pour remonter celui, très pauvre, de la version courte.

Mais de trop nombreuses disparités dans le contenu - absence de voix-off, présence de chansons, ajout de musique, longueur de certains plans modifiée ou changement de certains dialogues – ont contrarié cette idée de conformation.

Nous avons donc conservé la piste sonore originale de la version courte et opté pour une restauration manuelle afin de garder l’aspect naturel du timbre sonore.

Les artefacts optiques (défauts son dus à une anomalie physique sur la pellicule) ont été retirés et les micro-trous de son corrigés. Un soin particulier a été apporté sur les début et fin de bobines, particulièrement dégradés, pour fluidifier la continuité sonore du film.

Un contrôle minutieux du synchronisme est venu parachever ce travail de restauration.

À notre connaissance, jamais la version définitive de Hawks n’a été présentée dans une configuration restaurée et en qualité HD. Nous sommes heureux d’y être parvenus et de l’avoir fait pour vous (mais aussi pour nous).

Giordano Guillem. Responsable Technique chez Wild Side Vidéo (et amateur de westerns)
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MessageSujet: blu-ray la riviere rouge   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeSam 23 Fév - 15:44





La Rivière rouge : Deux montages en Blu-Ray | Forgotten Silver





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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitimeSam 23 Fév - 16:28

Merci andre Wink
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MessageSujet: Re: La rivière rouge - Red River - 1948   La rivière rouge - Red River - 1948 Icon_minitime

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