John Wayne, un homme, une légende
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 La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939

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MessageSujet: La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939   La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Icon_minitimeSam 19 Avr - 5:17

L'entrée de John Wayne dans la légende

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 WayneStagecoach01



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MessageSujet: Re: La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939   La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Icon_minitimeSam 19 Avr - 5:21

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Stagecoach

Western 1939(Stagecoach). de John Ford Avec : John Wayne (Ringo Kid), Claire Trevor (Dallas), Thomas Mitchell (Doc Josiah Boone), John Carradine (Hatfield), Louise Platt (Lucy Mallory), Donald Meek (Samuel Peacock), Andy Devine (Buck), George Bancroft (Shérif Curly Wilcox), Tom Tyler (Hank Plummer), Tim Holt (lieutenant Blanchard). 1h37
Voir : photogrammes










La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Che002

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Che063


La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 ClapA travers un territoire menacé par les Apaches et leur chef Geronimo, sur le pied de guerre, la diligence conduite par Buck se dirige vers Landsburg. Elle a à son bord : Doc Boone, un médecin alcoolique et philosophe, Peacock, représentant en whisky, bourgeois timoré que Doc surveille de près à cause du précieux contenu de sa mallette d'échantillons de son alcool favori ; Dallas une prostituée que les dames patronnesses de Tonto ont chassée de la ville ; Hatfield, un joueur professionnel natif du Sud ; Lucy Mallory, l'épouse enceinte d'un officier qu'elle va rejoindre ; Gatewood, banquier de Tonto qui s'est enfui avec 50 000 dollars ; enfin le shérif Curly Wilcox, parti à la recherche de Ringo Kid, un hors la loi connu et aimé dans la région. Ringo montera dans la diligence à la sortie de Tonto et sera tout de suite arrêté par Curly. En fait Curly, ancien ami de son père, veut surtout l'empêcher d'aller à Landsburg et de s'y faire tuer. Ringo a en effet l'intention d'abattre les trois frères Plummer pour venger le meurtre de son père et de son frère.

Premier arrêt : Dry Fork. Le détachement militaire qui avait jusque là accompagné la diligence doit maintenant prendre une autre direction. Les occupants de la diligence votent, à l'exception de Buck et de Peacock pour la continuation du voyage, malgré l'absence d'escorte et de protection.

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 InterditDeuxième arrêt : Apache Welles. Mrs Mallory apprend que son mari a été blessé. Elle s'évanouit. Elle accouchera d'une fille grâce aux bons soins de Doc, préalablement dessoûlé par une abondante quantité de café. C'est Dallas qui s'occupe du bébé. Boone et Dallas, les deux exclus du groupe, ont peu à peu regagné l'estime de leurs compagnons de voyage, notamment sous l'influence de Ringo qui courtise Dallas et la demandera même en mariage.

La diligence repart. Un pont a été brûlé par les Indiens : la diligence traverse la rivière grâce à deux rondins de bois accrochés aux roues. Peacock, à l'intérieur de la diligence est blessé par une flèche. Il survivra à sa blessure. Les Indiens attaquent et poursuivent longuement la diligence. Buck est blessé peu gravement. Hatfield lui est frappé à mort juste au moment où il allait sacrifier sa dernière balle pour éviter le pire à Mrs Mallory. La cavalerie arrive et sauve la mise des survivants. A Landsburg, le banquier est arrêté. Le télégraphe a été réparé plus vite qu'il ne pensait. Ringo demande quelques minutes au shérif qui, devant sa détermination, le laisse aller à la rencontre des Plummer ? Un duel aura lieu dans une rue obscure de la ville, dont il ressortira vivant ayant tué ses adversaires. Le shérif l'invite alors à franchir au plus vite la frontière avec Dallas.


La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Che097

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Che113

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 ClapstyloEquilibre entre d'une part, les scènes d'action, le climat de menaces, de danger mortel qui pèse sur les voyageurs et, d'autre part la description fouillée, drue, laconique de chacun des personnages. Equilibre aussi entre le théâtre et le mouvement, le lieu clos et l'immensité cosmique, l'anecdotique et l'essentiel, l'aventure et le message. Seul le banquier est toujours laissé à l'écart, froid et sans préjugés, il est indifférent aussi bien à la prostituée qu'à la femme enceinte. Seul compte pour lui d'arriver à temps avec sa valise. Il est le seul à ne pas être autour du bébé, jeune coyote (Buck avait confondu son cri avec celui de l'animal).
Dans La chevauché fantastique, premier de ses quatorze westerns parlants, Ford tourne pour la première fois dans la Monument Valley qu'il rendra légendaire. La diligence arrive une première fois en haut d'une colline avec, à l'arrière plan, West Mitten, East Mitten et Merrick Butte. Elle plonge ensuite dans la vallée avec ces trois buttes à l'arrière plan. Une deuxième vue importante de Monument valley est donnée juste avant l'attaque des Indiens.

Humour (?!) fordien :
- Elle était si bonne : je pouvais la battre, elle travaillait tout autant.
- Ta femme ?
- Non, ma jument. Trouver une autre femme ça ira mais c'est le cheval que je regrette.


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MessageSujet: Re: La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939   La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Icon_minitimeSam 19 Avr - 5:27

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Stagecoach-titre
La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Cadre_histoire

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Stagecoach3Les Apaches
de Géronimo ont quitté leur réserve et semblent vouloir reprendre le sentier de la guerre. Malgré cette menace, plusieurs personnes décident de prendre place à bord d’une diligence assurant la liaison entre Tonto et Lordsburgh. Dans un premier temps escorté par la cavalerie, ce groupe hétéroclite se compose du shérif de Tonto, d’un conducteur débonnaire, d’un médecin alcoolique, d’une prostituée expulsée de la ville, d’un banquier malhonnête, d’un mystérieux joueur sudiste, d’un timide représentant en whisky, de l’épouse enceinte d’un officier de cavalerie. En cours de route, un nouveau passager vient se joindre à eux, Ringo Kid, hors la loi malgré lui qui cherche à se venger de la mort de membres de sa famille.

La Chevauchée Fantastique
(Stagecoach)
Réalisé par John Ford
Avec John Wayne, Claire Trevor, Thomas Mitchell, John Carradine
Scénario : Dudley Nichols
Musique : Richard Hageman et Boris Morros d’après des thèmes folkloriques
Photographie : Bert Glennon
Un film United Artists (Walter Wanger)
Usa - 91 mn - 1939
La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Analyse_telechargez

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Stagecoach5
"C’était durant l’une de ces années où, dans le territoire, les signaux de fumée des Apaches montaient en spirale des sommets rocheux des montagnes et où plus d’un ranch n’offrait plus que quelques mètres carrés de cendres noircies sur le sol ; alors, le départ d’une diligence de Tonto marquait le début d’une aventure dont la fin heureuse n’était pas garantie…" Tel est le début de la nouvelle Stage to Lordsburgh de Ernest Haycox paru dans le Saturday Evening Post et dont les personnages vont séduire John Ford. Il se décide à l’adapter même s’il la trouve par ailleurs assez mal construite et même si le récit comporte de troublantes similitudes avec Boule de suif de Maupassant. Les producteurs, David O Selznick en tête, se montrent réticents et refusent de s’en laisser imposer par un réalisateur quel qu’il soit. Ils accepteraient éventuellement si Marlène Dietrich et Gary Cooper étaient de la partie mais Ford ne veut rien savoir. Heureusement, il trouve dans le producteur Walter Wanger, un homme qui décide de prendre le risque. Le jeune John Wayne pense que ce serait lui faire trop d’honneur de se faire offrir le rôle du Kid mais Ford le pousse à accepter. Le Duke ne le regrettera jamais puisque ce sera le film qui fera de lui une star et le succès ne le quittera alors jamais plus.

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Stagecoach8On ne compte plus les textes, exégèses, critiques et autres analyses qui ont fleuri depuis lors sur ce classique intemporel et universel. Ce film tient effectivement une place d’une très grande importance dans l’histoire du cinéma mais sans minimiser toutes ses qualités, il serait injuste de ne pas tempérer cet enthousiasme, de replacer ce film dans son contexte avant de dire tout le bien dont nous pouvons penser de ce western. Le cinéma américain avait atteint une sorte de perfection à la fin des années 20 mais, en généralisant, l’arrivée du parlant va amener une baisse qualitative de l’ensemble de la production durant la décennie suivante (et ceci dit, nous le répétons malgré de notables et nombreuses exceptions). Ceci est dû au fait que cet art est obligé de se réadapter à cette nouveauté que constitue la parole et qu’au départ la plupart ne se préoccupent plus que des dialogues. Les acteurs aussi doivent tout réapprendre. De plus, le matériel technique pour les tournages devient très lourd (par exemple les caméras doivent être insonorisées dans d’immenses caissons ; voir à ce sujet Chantons sous la pluie) et l’ensemble de ces changements fait que les films de cette époque sont souvent statiques, bavards, ternes ou, à l’inverse facilement maniéristes. Les années 30 sont peut-être la décennie qui supporte aujourd’hui le plus mal le vieillissement et John Ford n’échappe pas à la règle ; bon nombre de ces ‘classiques ‘ de l’époque comme La patrouille perdue ou Le mouchard peuvent paraître de nos jours bien ennuyeux.

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Stagecoach61939 ! Date marquante pour le cinéma américain, l’année qui débute ce que l’on a coutume d’appeler l’âge d’or hollywoodien, une période d’une vingtaine d’année dont le fameux classicisme américain est issu, classicisme dont la recette est aujourd’hui quasiment perdue. C’est en cette année faste pour le cinéma que sortent aussi Seuls les anges ont des ailes de Hawks, Femmes de Cukor, Autant en emporte le vent et Le magicien d’Oz de Fleming, Ninotchka de Ernst Lubitsch, Mr Smith au Sénat de Capra… C’est justement en 1939 que Ford va retrouver un second souffle avec deux autres films remarquables en plus de celui qui nous concerne : Sur la piste des Mohawks et Vers sa destinée dans lequel Henry Fonda endosse avec talent le rôle de Abraham Lincoln. On a un peu trop facilement tendance à dire que La chevauchée fantastique a marqué un tournant dans l’histoire du western ; il serait ridicule de le nier mais il ne faut pas que ce soit au détriment d’autres œuvres tout aussi honorables : n’oublions pas qu’en cette même année et même quelques mois avant Stagecoach, sortirent d’autres westerns tout aussi honorables et qui ne méritent pas d’être passé sous silence au profit du film de Ford : Le brigand bien aimé de Henry King, Les conquérants de Michael Curtiz et Pacific Express, l’un des meilleurs films de Cecil B. DeMille. La chevauchée fantastique est sorti alors que le genre connaissait un certain regain : plus d’une centaine de westerns avaient été distribués l’année précédente mais il s’agissait surtout de bandes stéréotypées à très petits budgets, réalisées par des metteurs en scène de seconde zone et jouées par des acteurs presque tous inconnus, quasiment tous oubliés de nos jours. John Ford contribuera à réhabiliter le genre en le faisant sortir du mépris dans lequel on le tenait alors.

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Stagecoach7Cette mise au point, un peu longue, étant terminée, nous pouvons maintenant nous concentrer sur ce western à la fois ambitieux et divertissant, intimiste et spectaculaire, passionnant par la richesse de ses personnages, la qualité de sa réalisation et la mise en place des jalons et thèmes traditionnels qui traverseront toute l’histoire du genre. Le terme de chef d’œuvre est souvent attribué à ce film et on le retrouve souvent dans les listes des plus grands films de l’histoire au côté de Citizen Kane. Ce statut, il l’a acquis plus certainement par les apports qu’il a amenés au genre ‘western’ que par ses qualités intrinsèques qui ne sont pas plus évidentes que dans une centaine d’autres œuvres du genre. En effet, même à l’intérieur de la seule filmographie de John Ford, et sans vouloir rabaisser Stagecoach, il n’est pas interdit de lui préférer la plupart de ses westerns suivants de La poursuite infernale à Les Cheyennes. En Amérique, ce classique n’a pas tout de suite été reconnu à sa juste valeur, les spectateurs n’étant au départ pas très enthousiastes : on lui reproche trop de psychologie au détriment de l’action, une couleur locale atténuée, moins de schématisme réconfortant, tout ce pourquoi justement le film se démarque des westerns antérieurs. C’est surtout grâce à son accueil européen que le film a acquis une telle réputation : André Bazin disait par exemple "équilibre parfait entre les mythes sociaux, l’évocation historique, la vérité psychologique et la thématique traditionnelle de la mise en scène western. Aucun de ces éléments fondamentaux ne l’emporte sur l’autre".



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MessageSujet: Re: La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939   La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Icon_minitimeSam 19 Avr - 5:28

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Stagecoach4En redécouvrant ce film aujourd’hui, force est de constater que la mise en scène nous apparaît toujours aussi précise, millimétrée, à la fois moderne et classique : Ford soigne toujours autant ses cadrages et nous offre des gros plans de toute beauté. Les scènes d’extérieurs tournées en seulement 4 jours portent la marque inimitable du réalisateur : la vision des hommes, diligence et chevaux disséminés au milieu de ces paysages grandioses de Monument Valley (c’est d’ailleurs grâce à ce film que l’on découvre cet endroit), les travellings passant brutalement d’un plan d’ensemble sur la diligence perdue au milieu de l’immensité du ciel et de la terre aux gros plans sur les Indiens cachés au sommet des montagnes sont inoubliables. Au milieu de ces espaces vierges, Ford nous concocte une scène anthologique de poursuite dans laquelle Yakima Canutt nous étonne par ses cascades. C’est lui qui se cache dans la peau de cet indien qui saute sur un cheval de l’attelage puis tombe entre les brancards avant d’être piétiné par les sabots des chevaux et de rouler sous la voiture. A l’époque, il n’existait pas de véhicules équipés pour filmer des scènes de cet acabit. Celles ci le furent à bord d’automobiles ordinaires devant aller aussi vite que les chevaux, soit à 60 km/h, très rapide pour l’époque : le résultat demeure stupéfiant. Le reste, filmé en studio, est souvent du même niveau : la scène nocturne du duel final, loin de tout dramatisme outrancier, est d’une sécheresse et d’une sobriété exemplaire : elle annonce celle tout aussi réussie que l’on trouvera dans L’homme qui tua Liberty Valance. L’autre scène nocturne de la demande en mariage de la prostituée par le hors la loi est empreinte d’une belle sensibilité et d’un romantisme encore assez rare chez Ford à cette époque et qui trouvera son apogée dans le sublime La charge héroïque.
La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Stagecoach1Vivacité, précision et rigueur de la mise en scène mais aussi personnages tous efficacement présentés, finement observés et croqués, qui se révèlent malgré tout un peu trop typés. L’intérêt réside surtout dans les rapports qui s’établissent au sein du groupe au fur et à mesure de l’avancée du voyage et de ses périls. Quelques phrases seulement suffisent pour ébaucher un caractère ou éclairer une situation. Ford utilise un système dramatique déjà employé et qui sera encore pillé par la suite, la réunion de caractères différents dans un espace restreint et dans une situation tendue avec la certitude qu’il en naîtra des réactions nombreuses et variées. On pourrait donc trouver à redire de l’utilisation d’une méthode usée jusqu’à la corde mais Ford évite toute facilité grâce à sa sincérité : nous le sentons à chaque moment rempli de compassion pour tous ces personnages, en quelque sorte victimes de la société, hormis pour le banquier qui représente tout ce que le capitalisme peut avoir de nuisible. Dallas et le docteur, joués par Claire Trevor et Thomas Mitchell, sont tous deux des figures déchues, "victimes de préjugés", qui retrouveront leur dignité au cours des évènements, par le regard que leur porteront alors les plus réticents, une fois que ces deux ‘héros’ auront réussi à accoucher Lucy, la jeune femme interprétée par Louise Platt. L’estime pour la prostituée que l’on lira à ce moment dans le regard de la "jeune mère" auparavant excessivement froide envers elle, est une marque de la sensibilité de John Ford : Lucy s’humanise au contact d’une réprouvée et ses préjugés moraux s’évanouissent petit à petit. Que de beauté aussi dans la tendresse amoureuse du joueur, interprété par un John Carradine longiligne et mystérieux, pour Lucy. Mais c’est évidemment de John Wayne dont on se souvient le plus. Il vole la vedette à la tête d’affiche Claire Trevor par sa simple et première apparition dans ce mouvement d’appareil inoubliable qui zoome sur lui en gros plan. Au final, cet homme, que nous aurons pris le temps d’apprécier à sa juste valeur, tuera ses ennemis avec l’aval du shérif qui avait fait le voyage dans le but de l’empêcher de commettre cet acte : in extremis, les sentiments du shérif l’emportent sur le droit et la loi. Donc, une tendresse et une sensibilité de tous les instants, la marque de John Ford, mais que l’on est en droit de préférer dans bons nombres de ses films suivants, moins secs, plus romantiques, plus riches et plus ambiguës aussi (La prisonnière du désert).
La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Stagecoach2Les archétypes du western traditionnel seront posés à cette occasion et en deviendront des bornes incontournables pour le genre cinématographique américain par excellence. Il ne restera plus aux grands réalisateurs du western que de se les approprier et d’en faire avec leurs différentes personnalités respectives autant de chefs d’œuvres du genre, car contrairement à des clichés bien ancrés dans les esprits, le western recèle bien plus de pépites qu’on ne le croit, aussi variées les unes que les autres. A signaler qu’un remake homonyme en a été fait en 1966 par Gordon Douglas qui, sur la même trame, se permet de réaliser l’un de ses films les plus médiocres ; il s’agit de La diligence vers l’Ouest. Comme quoi, un bon scénario ne suffit pas à faire un bon film. Enfin pour l’anecdote, Frank Nugent, le scénariste de ses plus grands chefs d’œuvres, demandant à John Ford à propos de la poursuite, pourquoi les Indiens ne se contentaient-ils pas d’abattre les chevaux de la diligence, le réalisateur répliqua "En réalité, c’est probablement ce qui se serait passé mais s’ils l’avaient fait, le film se serait terminé à ce moment là."

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Dvd


La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Dvd-z1

La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Stagecoach-dvdZ1


Image :
Un contraste et une définition corrects, même en projection, ne peuvent racheter l’état de la copie présentée. S’il y a eu restauration, elle n’a pu être que sommaire, tant l’image est couverte de rayures et de griffures. L’ensemble est regardable, mais décevant compte tenu du soin que Warner apporte d’habitude à l’édition de son catalogue ; et ça devient incompréhensible si l’on regarde comment Fox a traité d’autres Ford de la même époque. Une grosse déception.

Son : A côté de l’image, le son apparaît bien correct, le mono d’origine est clair, sans trop de souffle, et ne sature guère.
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MessageSujet: Re: La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939   La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Icon_minitimeSam 19 Avr - 5:37

Stagecoach (1939) La poursuite



Duel final / The Endl


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MessageSujet: Re: La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939   La Chevauchée fantastique - Stagecoach - 1939 Icon_minitimeMer 11 Juin - 11:34

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